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Louise Devalois : une graphiste print respectueuse de l’environnement

Louise Devalois 34 ans, graphiste print indépendante est née avec le tri-sélectif, à Limoges, dans une famille écolo et engagée avec les verts. Toute petite, elle gérait déjà comme une grande les déchets ménagers.Très attachée à l’Ariège, elle choisit de s’installer à Toulouse pour se rapprocher de la montagne et de sa grand-mère maternelle. Venez vous incruster dans ma causerie très sympa à La Maison Du Vélo ( mon QG) avec cette randonneuse, baroudeuse, reine de l’organisation et citoyenne raisonnée !

Je suis tombée amoureuse des carnets de Louise cousus à la main avant de la rencontrer en vrai. Merci Instagram 🙂 Si vous ne suivez pas encore son compte Barakapapier, c’est le moment d’aller zieuter son feed et ses stories. En toute transparence, elle vous emmène dans les coulisses de sa papeterie artisanale. Vous assistez à ses gestes précis qui assemblent son article best-seller Le Randonneur. Cette activité ne représente que 10 % de son CA, mais elle y tient. «Baraka, c’est mon petit plaisir !» Elle l’a créé en 2015 pour enrichir son métier de graphiste avec une pratique artisanale. Elle me confie : « C’est moi ! Chaque produit représente mes envies, mes passions, et non une inspiration Pinterest. » Les bons pour à remplir : une astuce familiale très utile lorsque le cadeau n’arrive pas à temps ! Un prêté pour un rendu afin de ne pas égarer les livres, et les citations rendent hommage à son amour pour la littérature. Le randonneur, son carnet vedette, elle l’utilise pour ses propres randos en solo.

Une graphiste respectueuse de l’environnement

Trop carrée pour être artiste, elle choisit le métier de designer graphique indépendant, beaucoup plus adapté  à son esprit pratique. C’est elle qui le dit 🙂 pourtant c’est une artiste accomplie qui ne cesse d’expérimenter. Elle conçoit des identités visuelles. Elle prend des risques avec ses designs. Elle transmet sa passion pour la typographie en enseignant cette discipline à la MJM à Toulouse. Louise anime aussi des ateliers pédagogiques. Elle assemble des papiers délicats avec Barakapapier. Vous avez compris, elle touche à tout. Une graphiste pluridisciplinaire, y’a pas d’autre mot 🙂

Dans sa vie perso, comme moi, elle prône les petites attentions avec des cadeaux faits main et faits maison. Donc tout naturellement, nous avons échangé nos idées. Elle ose tout. L’année dernière, elle a brodé des chats pour sa sœur alors qu’elle ne savait pas broder. Elle fabrique son exfoliant d.i.y avec du marc de café, fait des energizing balls. Toujours à l’affût de nouvelles recettes !

Ses valeurs écologiques, elle essaie de les appliquer dans sa vie pro même si elle n’est pas dupe de l’industrie du papier. C’est un secteur très obscur : on ne sait jamais d’où vient une feuille. Le papier ne sera jamais clean. Alors oui, une feuille recyclée pas blanchie, c’est mieux ! Mais la blancheur cache un traitement au chlore.

Sa transition écologique au boulot :

✅ Elle n’utilise pas d’emballages plastiques

✅ Elle optimise ses surfaces d’impression au maximum et exploite les zones inutilisées pour éviter la poubelle aux chutes de papier

✅ Elle empaquette ses créations dans des enveloppes en carton 

Donc Louise s’est tournée vers des modes d’impression moins polluants comme la risographie.

La risographie : une technique d’impression responsable

Oui, cette technologie utilise 95% d’énergie en moins qu’une imprimante traditionnelle. Comment ça fonctionne ? «Quand tu sors le papier d’une imprimante, il est tout chaud» m’explique Louise. Eh bien, cette méthode inventée au Japon dans les années 50 repose sur un procédé d’impression et de séchage à froid.

Pour la petite histoire, on doit cette super innovation aux syndicalistes japonais. Comment ça ? Ils avaient besoin d’éditer une grosse quantité de journaux vite et pas trop chère. À ce moment-là, ils ne s’occupaient pas de la planète. La risographie était née ! Elle permet d’ imprimer plus de 100 pages par minute sans produire d’émissions ou de déchets nocifs pour l’environnement.

Un photocopieur qui fait de la sérigraphie

En revanche, ce n’est pas de tout repos ! L’imprimeur doit remonter ses manches pour charger l’encre et le papier à la main ; choisir la ou les couleurs que vous souhaitez utiliser. Pour Louise, ça ressemble à un photocopieur qui fait de la sérigraphie. Vous connaissez le principe du pochoir ? Il permet de reproduire plusieurs fois des motifs sur un support avec un gabarit qui empêche l’encre d’atteindre le support. Eh bien en riso c’est pareil ! Les encres sont végétales et faites à partir de soja biodégradable. En plus, le pochoir s’autodétruit une fois que les impressions sont terminées. C’est pas magique ça ?

L’intérêt de la risographie : faire le moins possible de pochoirs donc il est crucial d’évaluer la quantité dont vous avez besoin. Un travail réfléchi pour éviter le gaspillage ! Le résultat : une texture très particulière et des couleurs vives mouchetées.  En revanche, la risographie a des contraintes. Elle fonctionne en série donc vous ne pouvez pas imprimer une seule feuille. Et c’est tant mieux ! Cette technologie fascinante et peu onéreuse permet de nous apprendre à raisonner dans notre manière de proposer et de consommer des produits de papeterie responsable. Comment ? En se posant les questions de la bonne quantité et en évitant les promos avec des prix dégressifs. Vous voyez de quoi je parle ?

Pour se déconnecter de son boulot passionnant, Louise part marcher en pleine nature. La montagne, elle l’aime en solo.

Marcher la vie

Nous nous étions croisées chez Glow Up lors d’une soirée et j’en avais profité pour lui demander des conseils afin de m’équiper pour mes futures randonnées. Bon plutôt des balades 🙂 Louise est une randonneuse expérimentée. C’est un sujet qu’elle aborde souvent sur son compte Instagram donc, nous avons terminé notre conversation, sur ce thème-là, avant que la serveuse nous signale la fermeture imminente du resto. Je n’avais pas vu le temps passé 🙂

Tout le monde n’est pas fait pour marcher seul·e, mais Louise oui. Elle avait marre d’attendre que ses ami·es soient disponibles alors il y a 6 ans, elle s’est mise à la rando en solo. « Je m’occupe de moi. Je suis dans la contemplation de la faune, de la flore. » Par contre, elle ne campe pas, mais elle utilise les refuges. Ses excursions peuvent durer deux jours.

La marche a des vertus thérapeutiques. Même si la sédentarité est la norme, nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à vouloir retrouver notre souffle. Alors si vous souhaitez en savoir plus sur les bienfaits de cette activité physique, Louise vous recommande la lecture du livre de David le Breton Marcher la vie : Un art tranquille du bonheur.

J’ai passé un agréable moment avec Louise, et j’espère que vous aimerez autant que moi cette causerie.

P.S Si vous désirez faire partie de cette collection comme Isabelle et Louise, faites-moi signe ! Ou vous pouvez aussi me recommander des ami·es ou collègues engagé.es.

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Les coups de coeur de Louise 💚

Si vous recherchez des papeteries responsables comme Barakapapier, voici deux boutiques en ligne que vous pouvez tester :

Dirty notes

Narrature

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👉 Je suis toujours à la recherche de bonnes adresses pour mes carnets donc si vous voulez partager une ou plusieurs papeteries responsables, laissez-moi un commentaire sous l’article.

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