Un potager urbain
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5 conseils pour votre premier potager

J’ai toujours rêvé d’avoir mon propre potager. Je m’imaginais gratter la terre, aller cueillir mes tomates avec mon petit panier. Un plaisir que je souhaitais partager avec vous, depuis quelques mois. Alors, parlons jardinage ! Quand je me suis lancée, je n’y connaissais pas grand-chose. J’ai choisi les plants qui me plaisaient sans réfléchir à l’emplacement, à l’exposition, à la saison, à l’arrosage. Du coup, j’ai eu quelques mauvaises surprises à la récolte comme des tomates pas mûres ou des poireaux riquiqui. Je vous livre mes 5 meilleurs conseils pour créer votre premier potager. Suivez le guide !

Tout a commencé avec une annonce stylée en couleur sur la porte de mon immeuble : « Potager bio partagé de la résidence – Inscriptions 2020-2021 ». J’y pensais depuis un certain temps, car c’est top pour recycler des déchets comme les coquilles d’œufs, le marc de café et autres. Je suis toujours hyper contente de réduire la taille de ma poubelle. De plus, un compost a été installé, non loin du potager.

Mais jardiner, c’est aussi un moyen idéal pour se ressourcer. Ça fait un bien fou ! Cette connexion avec la terre a un pouvoir bénéfique sur notre santé.

D’ailleurs, une étude britannique de 2016, menée auprès de 136 jardiniers comparés à 133 volontaires non jardiniers a montré que la pratique hebdomadaire du jardinage améliore l’estime de soi, l’humeur, et diminue le risque de dépression ou d’anxiété.

Une autre étude, menée en plein coeur de Tokyo a conclu qu’un environnement urbain ne contrebalance pas les effets du jardinage sur le moral et la santé mentale.

Le jardinage génère du bien-être lié à l’activité en extérieur et à la fierté de cultiver ses fruits et légumes. Mes premières tomates ont suscité autant de bonheur chez moi que mes voyages au bout du monde. Ben oui, mettre les mains dans la terre rend heureux et intelligent. Je confirme. 😍

Cultiver est un moyen idéal pour revenir à l’essentiel. Je suis assise toute la journée devant mon écran donc les pauses sont importantes pour me rebooster. Avant, je prenais mon café tout simplement, ou je faisais quelques rangs de tricot. Maintenant, je m’aère -dehors- en parlant à mes tomates, mes courgettes. Une méthode que j’utilise pour les encourager à pousser ! C’est bon pour mes jambes, ma tête, mon inspiration, mais aussi pour papoter avec les vers, les arbres, les autres résidents et résidentes de la propriété.

Eh oui ! La citadine que j’étais a viré de camp !

J’ai eu la chance d’être entourée de jardinier.e.s plus expérimenté.e.s que moi au sein de ce petit groupe de voisines et voisins. Je n’avais jamais mis mes mains dans la terre auparavant, je préférais les salir avec mes pastels secs ou dans la farine. J’ai dû apprendre à connaître mon sol, à penser d’abord, avant de planter, et à utiliser d’autres muscles. Un peu les mêmes  que pour la marche. Au début, vous aurez des courbatures aux jambes, fesses, bas du dos. Biner, bêcher, bouturer, tondre et désherber, ça entretient le corps. C’est presque un sport ! Je vous conseille un petit coussin pour vos genoux, c’est plus confortable ! 

Ah et je ne vous ai pas encore parlé de vos nouveaux meilleurs ennemis !
Le potager attirent les nuisibles qui viennent saccager les plants. Les visites fréquentes des limaces, des pucerons, des mineuses, nous contrarient. Cependant ces insectes ont un rôle à jouer dans la nature, que ce soit comme maillon de la chaîne alimentaire ou comme agent actif de décomposition des matières organiques. Alors nous devons accepter de partager une partie de nos récoltes avec eux.

C’est parti, pour mes 5 conseils  afin de bien démarrer votre premier potager.  

1. Le choix de l’emplacement du potager

Quel endroit sélectionner pour vos plantations de fruits et légumes ? 

Si vous avez de la place dans votre jardin, je vous recommande de privilégier un bon ensoleillement, car la plupart des fruits et légumes ont besoin de chaleur pour pousser. Attention, l’exposition varie d’une saison à l’autre. Par exemple, un potager qui est au soleil l’été peut être à l’ombre l’hiver, et vice-versa !

En résumé, l’emplacement idéal, c’est au soleil, à l’abri du vent et à proximité d’un point d’eau. Rappelez-vous que le vent dessèche la terre. Donc, évitez de placer votre parcelle en plein vent ! Sinon, vous pouvez toujours l’abriter près d’un mur ou d’une haie. Ils serviront de bouclier.

Moi, je n’ai pas eu la chance de choisir l’emplacement de ma parcelle. Elle est mi-ombre, mi-soleil. J’ai dû le prendre en compte en plantant mes salades, ma lavande au bon endroit.

Par conséquent, choisissez bien l’endroit qui convient le mieux aux variétés que vous souhaitez planter.

Les fraises, framboises, mûres, groseilles, groseilles à maquereaux, cassis et rhubarbes s’adapteront bien à la mi-ombre.

Les épinards, les laitues et les roquettes sont parfaits pour les zones de faible luminosité.

Tandis que les concombres, les melons, les tomates, les poivrons, les aubergines et le basilic ont besoin de chaleur.

2. Planter au bon moment

La patience est de rigueur au potager. Attendez le bon moment pour semer ou planter ! Les saisons sont là pour nous guider à table mais aussi au jardin. 

Alors, pour ne pas vous tromper, je vous conseille d’avoir entre vos mains un calendrier des semis. Ce tableau est très utile et va vous permettre de planifier vos plantations. Eh oui ! Un peu d’organisation est nécessaire. Pensez à imprimer ce document et à tenir un carnet du potager. Vous pouvez également créer — vous même — ce journal de bord avec un simple cahier. C’est top ! Vous l’adaptez à vos besoins. 😉

On plante pour pouvoir manger le fruit de ses labeurs !

Un point très important lors de l’achat des semences à la pépinière, n’oubliez pas de regarder au dos des pochettes de graines. Toutes les informations nécessaires y sont décrites, comme la période à laquelle vous pourrez les planter.

3. Respecter les distances entre les plants

Pas trop près ni trop loin !

Bien planter, c’est garder les distances. Les fruits et légumes ont besoin d’espace pour se développer, et certaines cultures sont plus envahissantes que d’autres, comme les courges et les courgettes.

La distance varie selon les plants : les légumes-racines, les légumes à fruits, les légumes à feuilles.

Eh oui ! Chaque plante potagère a une période de plantation, une méthode de semis, des profondeurs de plantations et des distances de séparation entre les graines conseillées. C’est pourquoi je vous recommande de respecter l’espacement requis entre chaque plant afin qu’il puisse bien se développer.

Voilà pourquoi il est essentiel d’avoir en tête cette notion, avant de choisir l’emplacement et la taille de votre potager.

4. Les beaux mariages au potager

Certains légumes s’entendent bien avec certains fruits ou herbes aromatiques. Ne les séparez surtout pas !

L’association des cultures permet un meilleur rendement de votre production. Cela a aussi un effet protecteur ou répulsif. Les plantes s’entraident et le compagnonnage des légumes et des fleurs est essentiel au potager.

Les feuillets d’Indes se plantent généralement entre les pieds des tomates. Parce que ces fleurs agissent comme un répulsif naturel envers les nuisibles, comme les pucerons et les fourmis.

Le basilic se marie très bien -lui aussi- avec la tomate. Vous le saviez pour vos recettes, mais peut-être pas pour votre jardin.

Certaines associations ne fonctionnent pas comme l’ail et le chou. Ils ne s’aiment pas, eux ! C’est aussi le cas pour les courgettes et les radis .

Prenez le temps de dessiner le plan de votre potager, afin de visualiser l’espace et favoriser un bon voisinage des plantes.

Donc, prenez le temps de dessiner le plan de votre ou vos parcelles, afin de visualiser votre jardin et favoriser un bon voisinage des plantes. Cela vous permettra de prévenir de bon nombres de maladies et d’invasions de parasites.

Pour m’y retrouver, j’utilise un carnet du potager. Sur mon réseau LinkedIn, une jardinière m’a avoué utiliser Notion pour ses plantations. Si vous préférez un outil numérique, pourquoi pas ! C’est une habitude à prendre, profitez-en car vous avez tout l’hiver pour le faire et être au top au printemps pour la période des semis.

5. La corvée : l’arrosage

C’est la croix et la bannière, mais c’est aussi tout un art de bien arroser ! Pour bien commencer, évitez d’utiliser l’eau du robinet pour cette tâche. Je vous conseille de récupérer toutes les eaux utilisées au quotidien. L’idéal, si vous le pouvez, est d’installer un récupérateur d’eau de pluie afin de collecter cette ressource naturelle. Cela va vous permettre d’irriguer vos cultures à moindres frais ! De plus, l’eau qui tombe du ciel est saine, non traitée et dépourvue de chlore.

En été avec les chaleurs, je vous invite à arroser le soir, afin que l’eau ne s’évapore pas, pénètre bien dans le sol et nourrisse en profondeur les racines. J’avais l’habitude de le faire tôt le matin, mais j’ai vite changé d’horaire. Le potager c’est sympa le matin à la fraîche l’été, les fleurs s’ouvrent, mais pas pour l’arrosage !

J’étais une arroseuse économe. Je le faisais à petites doses. Ben oui ! L’eau est précieuse, même si je le fais avec de la récup d’eaux utilisées.  La meilleure méthode est de donner à boire copieusement à ses plants  3 à 4 fois par semaine,  plutôt que tous les jours à très petite dose. Si vous ne versez pas assez d’eau sur vos radis par exemple, ils vont piquer ! Donc c’est une tâche importante à ne pas négliger. Sinon, vous n’aurez pas la récolte souhaitée.

Comment bien arroser ?

Vous dirigez l’eau vers les racines tout doucement, et évitez de mouiller les feuilles des plantes sensibles aux maladies, comme les tomates.

En complément de votre arrosage, le binage est essentiel. Cela signifie racler les premiers centimètres du sol avec une binette. Pourquoi ? Ça brise la croûte qui se forme à la surface du sol pour que l’eau pénètre mieux dans le sol. C’est une astuce qu’une jardinière m’a enseignée et je vous la transmets.

 👉 Et vous, avez-vous un potager ? Quelles sont vos astuces ? On en discute en commentaire juste au bas de cet article !

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2 commentaires

  • Betty

    Bonjour. Depuis 2018, je me suis lancée aussi dans l’aventure. Je dispose de deux carrés potager cultivés en bio. Mes motivations étaient de mettre à profit le recyclage de mes déchets organiques en compost pour fertiliser et produire quelques légumes.
    Voir la nature nous récompenser de prendre soin d’elle en nous offrant des légumes aux qualités gustatives incomparables est un vrai plaisir ! C’est aussi pour moi un moment de détente. Et troquer mon smartphone contre un outil de jardinage, m’occuper du jardin et y flâner est un excellent moyen de me ressourcer et de me reconnecter au cycle naturel des saisons et de la vie. J’y trouve un apaisement.
    Mon conseil serait de construire un projet adapté et de commencer modestement avec des légumes faciles à cultiver. Dans le jardinage, la transmission des connaissances est également une expérience humaine enrichissante. Je vous remercie pour la mine d’informations et conseils, c’est un vrai plaisir de vous lire.
    Bonne continuation.

    • MlleDurable

      Hello Betty,
      Merci beaucoup pour ton partage. C’est toujours un plaisir d’échanger avec d’autres jardinier.e.s. Commencer par des légumes faciles à cultiver est un très bon conseil. Au plaisir et bon jardinage !

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