Valérie Clasquin : du burn-out à la renaissance par les plantes
Du monde aseptisé de la pharmacie aux ateliers verdoyants de jardinage thérapeutique, Valérie a trouvé sa voie en aidant les autres à cultiver leur bien-être. Conversation avec celle qui se fait appeler Violette Citadine, une jardinière de l’âme qui transforme les épreuves en terreau fertile.
C’est au Bois de Limayrac que Valérie me donne rendez-vous lorsque je lui suggère une interview en pleine nature. Après quelques tours de roue à vélo et un léger moment de confusion sur le point de rencontre, nous nous retrouvons enfin dans cet écrin de verdure niché aux portes de la cité spatiale toulousaine.
À l’abri des rires joyeux de l’aire de jeux, nous nous installons sur une table de pique-nique pour une conversation à cœur ouvert. Vous la connaissez peut-être sous le nom de Violette Citadine, sa signature sur Instagram et son site web. Ce pseudonyme, d’abord choisi comme un masque numérique, s’est mué en une véritable marque de fabrique. Un clin d’œil du destin : les initiales V. C. correspondent parfaitement à son état civil. De l’anonymat à l’identité d’entreprise, Violette Citadine est devenue bien plus qu’un simple nom de scène.
Violette Citadine : de la pharmacie aux ateliers bien-être à Toulouse
Le parcours de cette ancienne préparatrice en pharmacie est marqué par deux burn-out qui ont bouleversé sa vie : l’un personnel, qui a donné suite à une séparation, l’autre professionnel. « L’ironie, c’est que je connaissais tous les symptômes, mais on ne s’écoute pas ! » confie Valérie. Le suicide de son père, elle-même victime d’épuisement professionnel, l’avait pourtant sensibilisée à ce fléau. Mais ce mal sournois du monde moderne peut frapper n’importe qui, ses manifestations étant aussi diverses qu’imprévisibles.
« L’ironie, c’est que je connaissais tous les symptômes, mais on ne s’écoute pas ! »
Burn-out professionnel : quand le corps dit stop
L’arrêt forcé de deux ans suite à sa dépression d’épuisement lui a imposé une pause salvatrice. Son premier réflexe ? Transformer son appartement en véritable jungle urbaine. « La verdure chez moi est devenue ma thérapie », explique-t-elle. Cette période de reconstruction lui a permis de faire un bilan de compétences, même si le choix était déchirant : « J’adorais mon travail, mes élèves, mes collègues. Mais pour me reconstruire, j’ai dû couper les ponts. » De cette épreuve est née une évidence : mettre son expérience au service des autres pour prévenir l’épuisement professionnel. Depuis un an, Valérie a donné vie à sa mission à travers différents ateliers autour du végétal. De la création de terrariums à l’initiation à l’aromathérapie, en passant par le jardinage thérapeutique, elle propose désormais des chemins de bien-être accessibles à tous.
Reconversion professionnelle : les plantes comme thérapie naturelle
Récemment référente de la délégation Sud-Ouest , antenne toulousaine, de la Fédération française Jardin Nature et Santé, Valérie voit son réseau s’épanouir au fil des rencontres et des collaborations. Son agenda de fin d’année s’annonce prometteur avec la projection du documentaire « Binette contre anxiolytiques » de Cécile Favier. Rendez-vous le 22 novembre à 14 h 30 à la salle du Sénéchal de Toulouse pour cet un débat autour de ce documentaire. Les habitants du Tarn-et-Garonne ne sont pas en reste : une séance est également programmée le 16 décembre à Caussade..
Notre entretien s’achève tout bonnement par une déambulation dans le parc, transformant notre conversation en une balade botanique pleine de découvertes. Sous le regard expert de Valérie, le jardin public se mue en cabinet de curiosités naturelles. Au détour d’un chemin, elle me dévoile un secret bien gardé : le plantain, cette humble plante qui peuple nos jardins – à ne pas confondre avec son homonyme tropical , la banane plantain – recèle des vertus apaisantes contre les piqûres d’insectes. Un trésor de bien-être qui pousse à nos pieds, jusque dans nos résidences, et que nous croisons chaque jour sans le savoir.
Les plantes, des alliées du quotidien
Son expertise ne s’arrête pas là. Entre deux pas, elle distille ses conseils beauté avec la même passion, recommandant par exemple l’huile de noisette comme alternative légère à l’huile d’argan pour les soins du visage matinaux. Véritable encyclopédie vivante des médecines naturelles, Valérie guide chacun vers la solution la plus adaptée, qu’elle relève de l’aromathérapie, de la gemmothérapie, de l’hydrolathérapie ou de la phytothérapie.
Dans le sillage de Violette Citadine, les jardins deviennent des havres de guérison, les plantes des alliées du quotidien. Une invitation à prendre soin de soi, naturellement.
Envie de cultiver votre bien-être avec Valérie ? 👇
Retrouvez ses ateliers et conseils sur violettecitadine.fr et sur Linkedin !
Prochain rendez-vous :
projection-débat « Binettes contre anxiolytiques » le 22 novembre à la salle du Sénéchal, Toulouse.
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